C’est le document le plus attendu par les médias. Il contient près de 200 personnalités ayant côtoyé, fait affaire ou été complices du financier américain, accusé d’exploitation sexuelle et abus de mineures. Ces noms étaient restés confidentiels pendant des années jusqu’à ce qu’un juge fédéral décide qu’il n’y avait aucune justification légale pour les garder privés. Très attendue, la « liste » , pas encore au complet, vient d’être dévoilée.
Sur ces documents judiciaires, qui n’a rien d’une « liste de clients » comme on peut l’entendre un peu partout sur les réseaux, le nom de Bill Clinton est mentionné à plusieurs reprises (73 fois). En effet, Jeffrey Epstein a été accueilli à plusieurs occasions à la Maison Blanche par Bill Clinton. Après sa présidence, Clinton a voyagé une dizaine de fois, hors escales, sur le jet privé d’Epstein, surnommé le « Lolita Express », principalement pour zu cours de relations philanthropiques.
Sur les documents, rien n’indique que l’ancien président a pris part à des actes répréhensibles. Concernant une supposée présence sur l’île, il n’en est rien, comme l’a confirmé Virginia Giuffre, la principale plaignante dans l’affaire Epstein. Dans une déclaration sous serment, Johanna Sjoberg, une accusatrice du financier, a par ailleurs déclaré que l’homme d’affaires qui s’est suicidé en 2019 lui aurait dit que Bill Clinton « les aime jeunes, en faisant référence aux filles ». Bill Clinton aurait coupé les liens avec le couple Epstein-Maxwell en 2005.
Le prince Andrews apparaît bien sur les documents
Avant que le document ne soit officiellement dévoilé, plusieurs noms avaient été évoqués dans les médias américains au cours de ces derniers jours. Le prince Andrews en faisait partie, mais ce dernier avait fermement nié toute relation avec l’homme d’affaires. Pourtant son nom apparaît 76 fois dans les documents judiciaires qui viennent d’être révélés. Les faits qui lui sont reprochés sont très graves. En effet, Virginia Giuffre accuse le fils préféré de la reine Elizabeth II de l’avoir soumise à des relations sexuelles non consenties et ce, à plusieurs reprises. À Londres, alors qu’elle était mineure, à New York et sur l’île d’Epstein, dans les Caraïbes. Celle-ci fait état d’une « orgie » avec « de nombreuses filles mineures ». En février 2022, le prince scellait un accord à l’amiable avec Virginia Giuffre.
Stephen Hawking n’a jamais été impliqué
Sur les réseaux sociaux, on peut lire tout et n’importe quoi. Le cas de Stephen Hawking, le grand physicien, a souvent été mis en lumière concernant une supposée implication sur l’île de Jeffrey Epstein. Ce dernier aurait, lui aussi, participé à une orgie avec des mineures. Le document publié cette nuit, prouve que cette information est totalement fausse et qu’il s’est rendu une seule fois sur l’île, en 2015, à l’occasion d’un colloque de scientifique.
Donald Trump, « pas fan » de Jeffrey Epstein
Le nom de Donald Trump apparaît quatre fois dans les documents. Et pour cause, l’ancien président entretenait des liens amicaux avec Jeffrey Epstein et ne s’en est jamais caché. « Je connais Jeff depuis quinze ans, c’est un mec super, on s’amuse bien avec lui. On dit qu’il aime autant les belles femmes que moi, la plupart sont un peu jeunes », avait-il librement déclaré dans les colonnes du New York Magazine. Tous les deux ont eu l’habitude de fréquenter les mêmes personnes. Mais en 2007, Donald Trump a révélé avoir coupé les ponts avec le financier après qu’il a « harcelé » la fille mineure d’un membre de son country club de Mar-a-Lago. Plus tard, au New York Times, le magnat américain avait déclaré qu’il s’était « brouillé » avec Jeffrey Epstein il y a plusieurs années et qu’il n’était « pas fan » du personnage.
Et les autres ?
Michael Jackson et David Copperfield, Jean-Luc Brunel, Sarah Kellen ou encore Nadia Marcinkova sont également cités dans ce document. Pour autant, il convient de préciser qu’il ne s’agit pas de noms de complices ni même de personnes qui sont impliqués aux crimes de Jeffrey Epstein et de Ghislaine Maxwell. Il s’agit d’associés, de témoins ou de victimes, pour la grande majorité. Pour rappel, ce document de près de 1000 pages n’est rien d’autre que la plainte en diffamation de Virginia Giuffre contre Maxwell.