C’est le Premier ministre le plus jeune de l’histoire de la Ve République. Ce mardi 9 janvier, Gabriel Attal, 34 ans, a officiellement repris l’ancien poste d’Elisabeth Borne. De son rôle de conseiller municipal à Matignon, voici ce qu’il faut savoir sur le nouveau Premier ministre et ce à quoi s’attendre.

Qu’a-t-il fait dans sa carrière politique ?

Avant d’être propulsé à Matignon et de devenir Premier ministre, Gabriel Attal a fait du chemin. En 2014, il devient Conseiller municipal de Vannes et a été député de la 10e circonscription des Hauts-de-Seine entre 2017 et 2018, puis en 2022. Il a ensuite été nommé porte-parole du gouvernement entre juillet 2020 et mai 2022. Le 20 mai 2022, il est nommé ministre délégué chargé des Comptes publics dans le gouvernement Élisabeth Borne. Enfin, le 20 juillet 2023, Gabriel Attal est nommé ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et succède ainsi à Pap Ndiaye, qui quitte le gouvernement

Son mandat est caractérisé par une intensification des politiques typiquement associées à la droite, laissant un ministère en profonde difficulté à la fin de son passage. Au cours de son mandat, il a réussi à interdire le port de l’abaya à l’école, a initié l’introduction de cours sur l’empathie, et a mis en place des mesures contre le harcèlement scolaire, y compris l’exclusion des harceleurs. De plus, il a favorisé le redoublement et la création de groupes de niveau en français et mathématiques dans les 6e et 5e années.

Qui va le succéder à l’Education nationale ?

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Ça aura été un passage éclair au ministère de l’Éducation nationale. Après seulement cinq mois et vingt jours au poste de Ministre de l’Education, Gabriel Attal doit maintenant composer son gouvernement mais aussi trouver la personne qui lui succédera pour continuer ses travaux pour le compte de l’Éducation nationale. « J’emmène avec moi ici, à Matignon, la cause de l’école. Je réaffirme l’école comme étant la mère de nos batailles, celle qui doit être au cœur de nos priorités et à qui je donnerai comme Premier ministre tous les moyens d’action nécessaires pour sa réussite. Elle sera l’une de mes priorités absolues dans mon action à la tête du gouvernement. Il y aura de ce point de vue une forme de continuité », a-t-il déclaré lors de son discours. Pour l’instant, il est impossible de savoir qui va lui succéder rue de Grenelle.

Premier ministre ouvertement homosexuel

Outre son ascension fulgurante, Gabriel Attal est le premier homosexuel à occuper une telle fonction. « J’ai le cuir solide face aux attaques homophobes. Je pense surtout quand j’entends ces propos aux millions de Français qui vivent cela dans l’anonymat et sont moins soutenus ou accompagnés que moi », disait-il à Gala. S’il est ouvert sur ce sujet, il ne veut pas pour autant en faire étalage. « Pour ce qui est de l’homosexualité, j’ai toujours considéré qu’on pouvait l’assumer sans la revendiquer. Je me demande si la porter comme une bannière ne contribuerait pas à en faire un truc anormal ». De son côté, SOS Homophobie  a salué le fait qu’être homosexuel (…) aujourd’hui ne soit plus un obstacle à l’exercice de fonctions de premier rang », mais a aussi rappelé que « ce qui est important ce sont les actes ». De ce fait, l’association attend beaucoup de ce nouveau Premier ministre. « Nous attendons un Gouvernement qui prend à bras le corps la question des violences et des agressions contre les personnes LGBTI, et agisse concrètement pour l’égalité des droits ». 

Emmanuel Macron n’a pas hésité, de son côté, à encourager son nouveau bras droit. « Je sais pouvoir compter sur votre énergie et votre engagement pour mettre en œuvre le projet de réarmement et de régénération que j’ai annoncé. Dans la fidélité à l’esprit de 2017 : dépassement et audace. Au service de la Nation et des Français », a-t-il écrit sur X.

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