Emmanuel Macron l’avait demandé. Après les deux derniers attentats perpétrés en France, l’urgence a été d’intensifier la lutte contre la mouvance djihadiste. Et il semblerait que tout a été mis en œuvre pour permettre l’expulsion des personnes qui seraient susceptibles de constituer une menace importante pour l’Hexagone. Ce dimanche, Gérald Darmanin a ainsi affirmé que le nombre d’expulsions d’individus jugés dangereux par la DGSI et liés à l’Islam radical avait augmenté de 26 % en 2023. 

« À la demande d’Emmanuel Macron, nous avons intensifié la lutte contre l’islam radical et politique suivi par la DGSI : + 26 % d’expulsions par rapport à 2022 », a indiqué le ministre de l’Intérieur, confirmant les informations du Figaro qui cite un récent bilan de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ce bilan fait état de 44 personnes visées par une mesure d’éloignement et ont ainsi quitté le territoire français en 2023. 

Des profils disparates

Pour repérer ces individus, différents protocoles ont été appliqués, en fonction des différents profils. Certaines personnes expulsées avaient proféré des menaces, ce qui a évidemment éveillé les soupçons. Une autre partie des individus expulsés concernent les profils déjà bien connus de la DGSI, parfois signalés par un autre service français. 

Enfin, d’autres personnes ont été directement interpellées à leur sortie de prison. Ces derniers purgent des peines pour avoir été impliquées dans des actes terroristes passés. Toujours selon le document consulté par Le Figaro, il s’agit de « profils plus âgés et expérimentés, vétérans des anciennes filières djihadistes afghanes ou afghano-pakistanaises ».

Comment la France lutte-t-elle contre l’islamisme radical ?

©unsplash

Dans le cadre de sa lutte acharnée contre l’islamisme radical, la France déploie un arsenal de mesures mêlant fermeté sécuritaire et initiatives préventives. Au cœur de cette stratégie, la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) se positionne en première ligne, scrutant avec acuité les menaces pour désamorcer les risques avant qu’ils ne se concrétisent. En parallèle, les rues et les sites jugés sensibles bénéficient de la vigilance accrue des militaires de l’opération Sentinelle, une démonstration palpable de la détermination du pays à protéger ses citoyens. Sur le plan législatif, des textes comme la loi SILT dotent les autorités de pouvoirs étendus pour surveiller, enquêter et intervenir, dessinant ainsi un cadre légal robuste face à l’urgence terroriste.

Mais la France ne se contente pas d’une approche purement réactive. Convaincue que la guerre contre l’islamisme radical se gagne aussi sur le terrain des idées, elle investit dans l’éducation et la prévention. Les programmes de déradicalisation tentent de réinsérer ceux qui ont frôlé l’extrémisme, tandis que le contrôle du financement des lieux de culte et la formation républicaine des imams visent à promouvoir un islam de France, en harmonie avec les principes laïques du pays. Cette stratégie globale, qui conjugue prévention et répression, souligne la complexité de la menace et la réponse multidimensionnelle qu’elle exige, tout en alimentant un débat national sur le juste équilibre entre sécurité et libertés civiles.

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