Un constat alarmant. Les produits ultra-transformés tuent, à petit feu. De nombreux médecins alarment sur les effets néfastes de la malbouffe, devenue légion, surtout auprès des plus jeunes. Récemment, le docteur Chris van Tulleken a été invité au Parlement pour évoquer ce fléau, et ses dernières recherches ne suggèrent rien de bon.

Mauvaise alimentation et dépendance

« Une mauvaise alimentation a dépassé le tabac en tant que principale cause de décès dans le monde, affirme-t-il. Et une mauvaise alimentation signifie une alimentation ultra-transformée », a-t-il expliqué. Selon lui, la manière dont les aliments transformés agissent sur le cerveau humain est semblable à la façon dont la cocaïne agit. En d’autres termes, elle provoque un besoin immédiat d’une « dose de malbouffe ». Max Pemberton, psychiatre au Service national de santé, le confirme : « les patients ne semblent tout simplement pas capables darrêter de manger des aliments transformés et se sentent hors de contrôle ».

Un phénomène qui ne pourrait pas se produire avec d’autres aliments.  « Les envies peuvent être extrêmes alors que notre cerveau essaie de nous inciter à activer encore et encore cette voie de récompense », explique le spécialiste dont les propos ont été relayés par Closer. Ce phénomène n’est pas le fruit du hasard.  Il serait en fait attendu par les fabricants de ces produits ultra transformés. « Ces aliments sont soigneusement élaborés pour maximiser l’effet qu’ils ont sur nos voies de récompense, ce qui les rend incroyablement séduisants », détaille-t-il.

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Aliments transformés : une santé en péril

Problème ? Cette façon de s’alimenter est de plus en plus récurrente. « Plus ces aliments sont consommés, plus la qualité de l’alimentation se dégrade et plus le risque de maladies chroniques, mais aussi de maladies de santé mentale, va augmenter », a affirmé Jean-Claude Moubarac, professeur agrégé et chercheur au Département de nutrition de l’Université de Montréal dans les colonnes de Récits Numériques. Entre 1975 et 2016, la prévalence de l’obésité à quasiment triplé au niveau mondial.  De nombreuses études ont montré que la consommation régulière d’aliments ultra-transformés peut augmenter le risque de maladies chroniques telles que l’obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et certains types de cancer. Ces effets néfastes sont notamment dus à la densité calorique élevée de ces aliments, leur faible teneur en nutriments essentiels et la présence de composés chimiques potentiellement nocifs.

Par ailleurs, l’omniprésence des aliments ultra-transformés dans notre alimentation impacte également notre santé d’une manière moins directe mais tout aussi préoccupante. Leur consommation tend à éclipser celle d’aliments frais et moins transformés, riches en nutriments bénéfiques pour la santé comme les fruits, les légumes, les céréales complètes, et les protéines de haute qualité. Ce déséquilibre alimentaire peut contribuer à des carences nutritionnelles et affecter négativement notre microbiote intestinal, ce qui est crucial pour notre système immunitaire et notre bien-être global. De plus, la facilité d’accès et le marketing agressif autour de ces produits favorisent des habitudes alimentaires malsaines dès le plus jeune âge, posant des risques pour la santé sur le long terme. Ainsi, bien que séduisants par leur goût et leur commodité, les aliments ultra-transformés portent en eux des risques non négligeables pour notre santé, appelant à une prise de conscience et à une modification de nos comportements alimentaires.

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