Lyon a été le théâtre d’un drame ce dimanche 26 mai, en début d’après-midi, aux alentours de 14h30. Dans le métro, quatre individus ont été grièvement blessés par un homme muni d’un couteau.
Le suspect inconnu des services de police
Le comportement de l’individu avait été signalé par des passagers peu avant qu’il ne passe à l’action. Il serait entré à la station Debourg et son comportement aurait immédiatement interpellé les usagers de la ligne B. Peu de temps après, il aurait fait usage de son arme, un couteau à cran d’arrêt, et blessé quatre personnes. Très rapidement, à la sortie du métro, le suspect a été interpellé, à la station Jaurès. Une arrestation qui se serait déroulée sans encombre, comme l’a précisé la préfecture. Spontanément, il aurait déclaré aux policiers qu’il était « poursuivi par la mafia ».
L’auteur des faits est inconnu des fichiers de police, a indiqué la préfète du Rhône, Fabienne Buccio, dans un communiqué. Toujours selon elle, il aurait néanmoins fait l’objet de plusieurs hospitalisations en raison de problèmes psychiatriques. « Il a été suivi à plusieurs reprises dans des hôpitaux psychiatriques ». En revanche, l’agresseur serait visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) « assez ancienne, qui date de 2022, prise par la préfecture de la Vienne, mais comme il a eu plusieurs passages en hôpitaux cela reste à approfondir », a précisé Fabienne Buccio. «Il semble qu’il faisait beaucoup d’allées et venues entre les départements de la Vienne et du Rhône», a-t-elle encore précisé, en évoquant «un profil psychiatrique assez lourd».
Quid des victimes ?
Parmi les quatre personnes blessées, deux personnes ont été secourues en urgence absolue. L’un est âgé de 17 ans, a été touché au thorax tandis que l’autre, âgé de 29 ans, a été blessé au l’abdomen. Une autre victime est en urgence relative et la dernière victime est légèrement blessée. Aucun pronostic vital n’a été engagé. «Sans l’intervention rapide de nos policiers, la situation aurait pu être encore plus grave », a déclaré la préfète du Rhône. « Merci aux policiers municipaux, nationaux et aux pompiers mobilisés. La Ville de Lyon condamne cet acte d’une particulière gravité», a réagi l’adjoint à la sécurité de la ville de Lyon, Mohamed Chihi (EELV).
Une enquête pour tentative de meurtre a été confiée à la Direction interdépartementale de la Police nationale (DIPN) de Lyon. Le parquet national antiterroriste n’a pas été saisi pour le moment. D’après nos sources, la rame de métro où l’incident s’est déroulé a été envoyée à l’entrepôt pour les besoins de l’investigation. Les enregistrements des caméras de surveillance ont également été récupérés. Plusieurs témoins ont été emmenés au commissariat pour être interrogés. Plusieurs politiques ont réagi à cette attaque, en pointant du doigt le laxisme du gouvernement français. «Un dimanche après-midi à Lyon. Il fait beau. Votre enfant prend le métro dans un quartier tranquille. Il croise un clandestin marocain sous OQTF et se fait poignarder avec 3 autres passagers. Comme ça. Gratuitement. Voilà notre quotidien au pays de Macron, Moretti et Darmanin…», a déclaré Marion Maréchal, quand Éric Ciotti dénonce un « laxisme coupable ».
