Ils sont moins nombreux mais plus riches. C’est ce qu’indique le dernier rapport de l’Observatoire des inégalités dans son rapport. Au sein de l’Hexagone, 4,7 millions de personnes sont riches lorsque l’on se base sur leurs revenus. Mais à partir de quel salaire mensuel est-on considéré comme riches ? Qui sont les riches en France ? Éléments de réponse.

Les riches, moins nombreux mais plus aisés

En 2021, on considérait qu’une personne seule était riche à partir du moment où elle gagnait 3860 euros par mois, impôts déduits. Pour un couple, l’Observatoire estime qu’un revenu de 5 790 euros par mois est nécessaire pour être considéré comme « aisé ». Pour une famille avec deux adolescents, ce montant s’élève à 9 650 euros par mois. Ces estimations se basent sur le critère utilisé par l’OCDE et le gouvernement allemand, qui définissent la richesse comme étant deux fois le revenu médian.

D’après l’Observatoire, en se basant sur les données de l’Insee entre 2011 et 2021, la proportion de personnes considérées comme riches selon leur critère a diminué de 1,5 point. Cela équivaut à une baisse de 784 000 personnes. Cette diminution s’explique par des réformes fiscales et une hausse du niveau de vie médian. Cependant, les personnes qui restent dans cette catégorie de « riches » sont désormais encore plus fortunées.

Quel profil type ?

Les femmes se retrouvent encore sur le carreau. En effet, les hommes sont deux fois plus plus nombreux que les femmes à faire partie des 10% avec les plus hauts revenus. Parmi les salariés considérés comme riches, 43 % sont des cadres supérieurs du secteur privé, 21 % travaillent dans la fonction publique et 3 % sont des directeurs généraux ou adjoints d’entreprises. Si l’on inclut tous les actifs riches, 23 % sont des indépendants, tels que des médecins, avocats, notaires et experts-comptables, selon les données de 2019 analysées par l’Observatoire. En somme, les hommes cadres sont les plus riches.

D’où vient cette richesse ?

Selon l’Observatoire des inégalités les personnes aisées se trouvent principalement à Paris, surtout dans les quartiers ouest, et dans les Hauts-de-Seine, comme Neuilly-sur-Seine. Elles sont également particulièrement présentes près de la frontière suisse. Par exemple, en 2020, Veyrier-du-Lac, près d’Annecy, est en tête du classement des petites villes avec la plus forte concentration de riches, où 10 % des habitants gagnent plus de 10 000 euros par mois.  « Le décalage est énorme entre cette France qui vit bien, profite pleinement de la société de consommation, et les catégories populaires et moyennes », souligne Louis Maurin, auteur du rapport avec Anne Brunner.

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Quid du patrimoine ?

Les riches en revenus sont aussi nombreux que les riches en patrimoine. En 2021, un ménage était considéré comme riche en patrimoine s’il possédait au moins 531 000 euros, soit trois fois le patrimoine médian. D’après l’Observatoire, 87 % de ceux qui sont riches en revenus possèdent leur propre logement, comparé à seulement 58 % des autres ménages. En outre, 63 % des riches en revenus ont un deuxième bien immobilier, comme une résidence secondaire ou un logement en location, contre seulement 22 % des autres ménages. Ces chiffres sont basés sur les données de 2019 analysées par Vivien Charbonnet, directeur du développement de l’Observatoire.

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