S’il est nommé à Matignon, Jordan Bardella promet qu’il ne sera pas « le collaborateur d’Emmanuel Macron ». Voilà qui est dit. A deux semaines du premier tour des élections législatives, les réactions et les pronostics des politiques se multiplient. Mais pour l’heure, selon le baromètre Opinionway pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, publié ce 14 juin, le Rassemblement national serait en tête. Jordan Bardella a donc peut-être toutes les raisons de s’imaginer à Matignon.

« Un gouvernement d’union nationale »

Et le chouchou de Marine Le Pen a été très clair. «La cohabitation est prévue par les textes. Effectivement, Emmanuel Macron a fait le choix, depuis 2017, de considérer ses Premier ministres comme des ‘collaborateurs’. Je ne serai pas le collaborateur du président de la République si les Français me font confiance», a-t-il assuré. «Je conduirai la politique de la nation sur des propositions extrêmement claires et sur des priorités très concrètes comme le pouvoir dachat, la sécurité et limmigration. Je souhaite effectivement composer un gouvernement dunion nationale avec des gens qui ne viennent pas nécessairement du Rassemblement national», a-t-il encore continué.

Bardella, pas mieux qu’Attal ?

Si le Rassemblement national s’imagine déjà au pouvoir, un sondage a opposé Jordan Bardella à Gabriel Attal, l’actuel Premier ministre. En effet, selon un sondage mené par YouGov juste après le résultat des élections européennes, seuls 29 % des Français estiment que le président du parti dextrême droite serait un meilleur chef du gouvernement. Inversement, 41 % des personnes interrogées pensent que le jeune eurodéputé de 28 ans, bien que très soutenu par les électeurs le 9 juin, serait moins performant que le représentant macroniste de 35 ans, en fonction depuis janvier. Au centre, 30 % considèrent que le dirigeant du RN obtiendrait des résultats similaires.

©unsplash

31% des voix au premier tour

D’après une enquête récente d’Elabe pour BFMTV et La Tribune, publiée dimanche, le RN serait en tête avec 31 % des intentions de vote pour le premier tour du 30 juin, suivi par l’alliance de gauche à 28 %, la majorité présidentielle à 18 % et les Républicains à 6,5 %. Selon l’institut, le parti lepéniste pourrait actuellement se diriger vers une majorité relative en termes de sièges. Par ailleurs, le Rassemblement national connaît un début de campagne plutôt tumultueux. Hésitant sur l’annulation de la réforme des retraites, qu’il avait pourtant promise à maintes reprises, Jordan Bardella a récemment suggéré que cette révocation ne serait pas immédiate. De son côté, Sébastien Chenu, vice-président du parti, a vigoureusement défendu une politique concernant les binationaux, une mesure que Marine Le Pen avait pourtant abandonnée il y a plusieurs années. Ces divergences pourraient bien exposer des fissures dans leur stratégie de normalisation récente de leur parti.

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner
Exit mobile version