Brigitte Macron serait en réalité son frère, Jean-Michel Trogneux. C’est la rumeur qui court depuis 2017 sur les réseaux sociaux. La fausse information s’est tellement répandue qu’elle a atteint les Etats-Unis, qui ont relayé la rumeur. Derrière cette fake news se cachent deux femmes, jugées ce mercredi 19 juin au tribunal correctionnel de Paris.

Une chaîne YouTube et tout s’enflamme

Si la rumeur courait depuis un bon bout de temps, c’est depuis 2021 qu’elle a été largement et massivement relayée après une longue vidéo publiée sur Internet. En cause ? Natacha Rey et Amandine Roy, qui se proclame « medium ». Les deux femmes avaient alors réalisé une vidéo « interview » dans laquelle Amandine Roy (son nom sur les réseaux sociaux) questionne l’autre femme, qui se définit comme une « journaliste indépendante autodidacte », sur un certain « mensonge d’Etat ». Lequel est donc, le changement de sexe de Brigitte Macron. L’échange dure quatre heures.  Nathalie Rey, qui se fait appeler « Natacha » affirme avoir « enquêté durant trois ans » sur la femme dEmmanuel Macron.

Lors de cet entretien, Nathalie Rey explique avoir été intriguée par « l’étrangeté » du « physique » de Brigitte Macron. Elle a décidé de mener des recherches sur elle, ne croyant pas à « la version officielle de sa vie passée ». « Rien ne tient debout. » Elle a « cherché à en savoir plus » sur ce quelle décrit comme un « scandale extrêmement grave », une « légende officielle ». Les deux femmes évoquent une supposée opération secrète de la CIA, la falsification de documents pour cacher que la première dame serait en réalité un homme, des individus inexistants, comme le prétendu premier mari de Brigitte Macron, des « détournements » de mineurs, la crise sanitaire, des photos de famille retouchées, un président de la République « sous contrôle mental » de son épouse, et un « mensonge d’État ».

©capture BFMTV

Respect pour le droit à l’information

Ce mercredi 19 juin, elle a d’ailleurs dû s’expliquer seule à la barre, car Natacha Rey s’est fait porter pâle. Si Amandine Roy, qui s’appelle en vérité Delphine Jégousse a permis à la « journaliste » de s’exprimer sur sa chaîne, ce serait simplement parce qu’elle avait des difficultés pour rendre visible son travail ». « Je me suis sentie obligée de lui ouvrir ma chaîne, par respect pour le droit à linformation ». Mais force est de constater, que les conséquences ont été plus lourdes que prévues. « Je nai jamais envisagé que ça prenne cette tournure », a affirmé la prévenue, en précisant que la théorie soutenue par son invité « est devenue virale au niveau mondial ».

Elle a ainsi soutenu que l’affaire a pris une autre ampleur « après le retweet dun compte Twitter ». Selon elle, Delphine Jégousse, qui « ne prétend pas être journaliste », a été déstabilisée par cet entretien très long avec Nathalie Rey, ce qui la empêchée de prendre du recul par rapport aux propos tenus. « Elle est compliquée à cadrer. C’était ma première interview, si c’était à refaire, ça ne durerait pas 4 heures et demie de cette manière ». Pour son avocate, Me Maud Marian, sa cliente « ne doit pas payer aujourdhui pour les propos » tenus par son invitée. Et selon l’avocat de Natacha Rey, les discours tenus pendant l’interview n’auraient rien de diffamants. « Cest une enquête critique sur la biographie officielle de Brigitte Macron qui comporte des trous dans la raquette ». La décision sera rendue le 12 septembre 2024.

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