C’est une affaire qui a secoué le rugby français. Depuis plus d’une semaine, le jeune Mehdi Narjissi, rugbyman au Stade Toulousain est porté disparu alors qu’il effectuait un stage avec l’Équipe de France U18. Alors que la FFR s’est exprimée récemment, où en est l’enquête ?
Circonstances de la disparition
Fils de l’ancien talonneur international marocain, Djalil Narjissi, qui avait fait les beaux jours d’Agen ou encore de Castres au début des années 2000, Mehdi avait un avenir tout tracé. A 17 ans, ce fan d’Antoine Dupont a fait ses classes au sein de la formation agenaise, avant de rejoindre de prestigieux Stade Toulousain en 2022. Vu comme très prometteur, il est loué pour sa polyvalence pouvant jouer demi de mêlée ou trois-quarts centre, et son sérieux, « Medhi, c’est un garçon bien éduqué, très sympathique et passionné de rugby. Une belle personne, très mature pour son âge. » a déclaré à son sujet, Philippe Sella, ancien joueur d’Agen. La tragédie serait intervenue le 7 août à proximité du cap de Bonne-Espérance pendant que les internationaux français de moins de 18 ans participaient à l’International Series. Alors qu’ils sortaient d’une baignade comme séance de récupération, Mehdi ne serait pas sorti de l’eau, emporté par une vague, avait révélé le Fédération française de rugby dans un communiqué. Deux enquêtes ont été ouvertes par la justice et la fédération.
Le staff tricolore responsable ?
Cette disparition, vue comme une véritable tragédie pour le clan tricolore soulève aussi de nombreuses questions. Ainsi, en attente de plus d’informations sur l’enquête, la FFR a décidé de suspendre temporairement l’intégralité du staff présent en Afrique du Sud, « décision prise jusqu’à nouvel ordre […] dans l’attente des conclusions définitives de l’enquête interne que la FFR a immédiatement lancée à la suite de la disparition tragique, le 7 août dernier, du jeune joueur Medhi Narjissi. » En effet, alors que l’enquête de police est encore en cours, la fédération accuse directement les membres du staff, « Les premiers éléments recueillis sur place par un membre de la direction technique national confirment que le site choisi pour une séance de récupération des joueurs présentait des dangers. Il s’agit d’une erreur de jugement susceptible de constituer une faute individuelle et/ou collective. Les conclusions définitives de notre enquête permettront d’en déterminer les responsabilités. » Alors que les recherches restent actives, le porte-parole de l’Institut national de sauvetage en mer d’Afrique du Sud, Craig Lambinon, précise que la plage de Diaz Beach où se sont rendus est réputée pour ses très forts courants propices au surf. Tandis qu’aucune conclusion n’est possible à présent, le rugby français va-t-il être endeuillé d’un nouveau jeune talent ?