C’est l’affaire du moment. L’histoire de Gisèle Pélicot a ému la France entière et est commentée un peu partout en Europe. Depuis, de nombreuses personnes se sont emparées du sujet pour en faire des vidéos sur toutes les plateformes, dont TikTok et Instagram. Et une personnalité en particulier a beaucoup fait parler d’elle : Nabilla. Mais quel rapport avec l’affaire ?
« Vous aider à traverser cette terrible épreuve »
Nabilla Vergara a été particulièrement touchée par l’histoire de cette femme, abusée pendant dix ans. « J’ai été profondément touché par votre histoire, Je suis admirative de votre courage et de votre force. Vous êtes un exemple pour toutes les femmes sur cette Terre », a écrit l’influenceuse sur ses réseaux sociaux. Avant d’expliquer qu’elle a ouvert une cagnotte pour l’aider, notamment avec ses frais de justice. « J’aimerais que l’on puisse toutes participer à vos frais de justice et vous aider à traverser cette terrible épreuve. Au nom de toutes les femmes. Nous sommes tous avec vous du fond du cœur ». En quelques heures seulement, 22 000 euros avaient déjà été récoltés.
La cagnotte fermée
Si son geste partait d’une bonne intention, la cagnotte n’a pas été vue d’un bon œil par la victime. Ses avocats, Me Stéphane Babonneau et Antoine Camus, ont rapidement fait savoir à la presse que leur cliente « souhaite impérativement préserver la dignité et la sérénité des débats ». En ce sens, Gisèle Pélicot qui « en appelle donc aujourd’hui à la plus grande modération sur les réseaux sociaux, ne souhaite aucunement l’ouverture de cagnottes de soutien en ligne et demande la fermeture de celles déjà ouvertes ».
Gisèle Pelicot «ne souhaite pas accepter la cagnotte pour le moment et ne veut pas perturber le procès en cours. Nous respectons sa décision et fermons cette dernière instantanément. Chaque donateur sera remboursé dans son intégralité et sans frais. Nous lui souhaitons beaucoup de courage dans cette épreuve et lui apportons tout notre amour», a réagi Nabilla Benattia sur le réseau social X, peu après l’annonce des avocats.
La suite du procès
Depuis son ouverture lundi devant la cour criminelle d’Avignon, le procès de Mazan, avec 51 accusés, dont le mari et 50 hommes âgés de 26 à 74 ans, suscite un vif intérêt, y compris à l’international. Les accusés sont jugés pour avoir violé Gisèle Pélicot entre 2011 et 2020, après que son mari l’a droguée à son insu avec des anxiolytiques.
L’attention publique est encore renforcée par la décision de la victime de refuser le huis clos, souhaitant sensibiliser sur la soumission chimique et « faire changer la honte de camp ». Dominique Pélicot doit s’expliquer mardi après-midi, aux côtés des 18 accusés détenus, tandis que les 32 autres comparaissent libres. Le dernier homme est toujours en fuite. A partir de mercredi après-midi, la cour devrait ensuite aborder les autres accusés, 50 hommes âgés de 26 à 74 ans. Comme Dominique Pélicot, ils risquent pour la plupart 20 ans de réclusion criminelle, pour viols aggravés.