La journée du mardi 1er octobre s’annonce particulièrement difficile pour les usagers des transports et des services publics. La mobilisation sociale prévue par une large intersyndicale regroupe la CGT, FO, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires. Initialement centrée sur la contestation de la réforme des retraites, cette grève est devenue un mouvement de revendication interprofessionnel contre la politique menée par le gouvernement de Michel Barnier. Le mouvement affectera les transports, les écoles, ainsi que de nombreux services publics.

Perturbations dans les écoles : des fermetures à prévoir

La grève touchera de nombreux établissements scolaires, particulièrement dans les écoles maternelles et primaires. Les enseignants affiliés à la FSU et à SUD Éducation ont répondu à l’appel et participeront massivement à cette journée de mobilisation. Dans certaines villes, des fermetures d’écoles entières sont attendues, laissant les parents sans solutions de garde. Là où les écoles resteront ouvertes, il est probable que les cantines et services périscolaires soient également perturbés. Les parents devront donc s’organiser en conséquence.

Des manifestations prévues dans toute la France

Partout en France, des manifestations ont lieu pour accompagner cette journée de grève. À Paris, le cortège principal partira à 14h de la place Denfert-Rochereau, et devrait rassembler des milliers de manifestants. Cette manifestation coïncide avec le discours de politique générale que prononcera le Premier ministre Michel Barnier à l’Assemblée nationale à 15h. Ce timing n’est pas un hasard, selon la CGT : « C’est l’occasion de faire du bruit le jour du discours de politique générale de Michel Barnier » .

Dans d’autres villes comme Nantes, Grenoble et Avranches, des rassemblements sont également prévus. À Nantes, par exemple, les syndicats espèrent une forte mobilisation, comme l’a rapporté la presse locale.

SNCF : des perturbations dans le trafic ferroviaire

La grève à la SNCF commencera dès le lundi 30 septembre à 19h et se terminera le mercredi 2 octobre à 8h. Les premières prévisions indiquent que le trafic des TGV devrait être « normal » ce mardi 1er octobre, mais des perturbations « légères » sont à prévoir sur certaines lignes régionales (TER, Transilien) et Intercités. La SNCF a d’ores et déjà conseillé à ses voyageurs d’annuler ou reporter leurs trajets prévus ce jour-là, notamment ceux qui incluent des correspondances en TER .

Les prévisions de trafic détaillées seront disponibles dès le lundi 30 septembre, et les voyageurs concernés recevront des informations par SMS ou e-mail pour les informer de l’état de leurs trains. Il sera également possible d’annuler ou d’échanger ses billets sans frais via les services en ligne de la compagnie.

Revendications des cheminots : salaires et conditions de travail

Du côté des cheminots, la CGT Cheminots et SUD-Rail ont publié un communiqué détaillant leurs principales revendications. Elles concernent, entre autres, « l’arrêt de la casse du contrat social » avec la filialisation de certains secteurs comme FRET ou les trains conventionnés soumis à l’ouverture à la concurrence. Les syndicats demandent également une augmentation générale des salaires, la mise en place d’un véritable 13ᵉ mois, ainsi que la reconnaissance des qualifications des cheminots .

La question des conditions de travail est également un enjeu majeur. Les syndicats dénoncent une politique d’austérité qui, selon eux, dégrade la qualité du service public et les conditions de travail des agents.

Une contestation toujours centrée sur la réforme des retraites

La réforme des retraites reste un point central de cette mobilisation. Les syndicats exigent toujours son abrogation, malgré sa mise en œuvre depuis plus d’un an. La mesure phare, le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, continue de susciter un vif rejet. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a notamment déclaré : « La page ne se tournera pas tant que la réforme des retraites sera là. Il faut abroger cette réforme » .

La mobilisation du 1er octobre est perçue comme une « seconde manche » dans le combat contre cette réforme. Pour les syndicats, l’objectif est de maintenir la pression sur le gouvernement et de démontrer que le rapport de force est toujours en leur faveur.

Services publics : administrations et hôpitaux touchés

En dehors des écoles et des transports, la grève devrait aussi perturber d’autres services publics. Certaines administrations, comme les mairies ou les préfectures, pourraient être partiellement fermées. Des interruptions de service sont également à prévoir dans les services postaux, ainsi que dans les hôpitaux, où des personnels soignants participeront à la grève, bien que des services minimums soient maintenus dans les unités d’urgence.

Les crèches seront aussi impactées par cette mobilisation, avec des fermetures ponctuelles dans certaines communes, ce qui pourrait compliquer la gestion quotidienne des parents.

Un contexte politique tendu : entre pression sociale et discours gouvernemental

Cette journée de grève survient dans un contexte politique tendu, alors que le Premier ministre Michel Barnier doit prononcer son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale. Sa feuille de route pour les deux prochaines années est attendue avec une attention particulière, notamment sur les questions sociales telles que l’assurance chômage, la réforme des retraites et l’emploi des séniors.

La mobilisation interprofessionnelle du 1er octobre, qui réunit à la fois des revendications salariales et des protestations contre les réformes du gouvernement, s’inscrit dans la continuité des précédents mouvements sociaux. Les syndicats espèrent faire de cette journée un signal fort à destination de l’exécutif, et maintenir la pression pour obtenir des concessions sur les sujets clés.

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