En marge d’un déplacement professionnel au sein de l’université de Lyon-3 Jean-Moulin, Yaël Braun-Pivet a été cible d’une attaque anti-Israël. En effet, différents étudiants ont tagué et entonné des slogans antisémites en lien avec la présidente réélue à l’Assemblée nationale.

« Israël criminel, Yaël complice »

« Nous sommes dans une démocratie, la présidente de l’Assemblée nationale que je suis doit pouvoir aller partout sur le territoire. […] C’est mon rôle et moi, je ne renoncerai jamais. » déclarait Yaël Braun-Pivet peu de temps après avoir été visée par des insurgés pro-palestiniens. En déplacement ce vendredi au sein de la Capitale des Gaules dans le cadre de la politique d’ouverture du Parlement, YBP a pu lire sur les murs proches du campus de Lyon-3 les inscriptions, « Yaël casse-toi », « génocidaires hors de nos facs », « Free Gaza » ou « Free Palestine ». Rapidement effacée, la protestation virulente des étudiants s’est ensuite incarnée par des slogans reliant la député Renaissance aux actions menées par Israël, « Israël criminel, Yaël complice », « Yaël, casse-toi de là, Lyon 3 n’est pas à toi ». Celle qui « privilégie le dialogue », avait cependant, proposé aux manifestants d’échanger, « J’ai proposé à ces jeunes qui ne voulaient pas que je vienne, de dialoguer. Ils ne l’ont pas souhaité, ils ont préféré une action violente. »

« Yaël Braun-Pivet a de nouveau osé défendre la livraison d'armes à un État criminel »

En début de semaine, des syndicats étudiants d’extrême gauche avaient dénoncé la venue de la résidente de l’hôtel de Lassay dans un communiqué, la décrivant comme une « figure éminente du soutien inconditionnel aux actions criminelles de l’Etat israélien. Alors que les morts causés par les opérations d’Israël se comptent en dizaines de milliers (plus de 41.000 morts !), Yaël Braun-Pivet a de nouveau osé défendre la livraison d’armes à un État criminel ». Ces allégations faisaient écho à une déclaration du 6 octobre où elle a défendu, « [il ne] fa[ut] pas désarmer Israël » lorsque le président Macron appelait à stopper la livraison d’armes à l’État hébreu. Face à ce contexte, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, a écrit sur les réseaux sociaux, « Soutien total à Yaël Braun-Pivet que des manifestants d’extrême gauche aux idées antisémites veulent interdire l’accès à une université. La République est partout chez elle. » tandis que Patrick Hetzel, ministre chargé de l’Enseignement Supérieur condamne, « avec force les insultes antisémites proférées à l’encontre de Yaël Braun-Pivet et les agissements inacceptables de groupes d’étudiants survenus à Lyon III. » Alors qu’une cinquantaine de tags ont été relevés et que la colère gronde depuis quelques semaines, comment assurer la sécurité des représentants de l’État face à la jeunesse ? 

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