Un homme armé de deux couteaux a semé la panique avant d’être abattu par la police municipale. L’individu, qui avait pris une femme en otage avec un couteau sous la gorge, a été neutralisé pour protéger les passants. Selon les autorités, les motivations de l’agresseur restent floues, mais aucun élément ne permet pour l’instant de parler d’un acte terroriste.

Une attaque violente maîtrisée en urgence

L’incident a débuté aux abords de la place Jean-Jaurès, où l’homme a poursuivi plusieurs passants, provoquant la panique. Selon des témoins, il aurait crié des propos confus sans lien apparent avec une revendication. Il s’est ensuite déplacé vers la rue Charles-de-Gaulle, proche de la préfecture de la Loire, où il a pris en otage une femme âgée, plaçant un couteau sous sa gorge. Alertée par des commerçants et des témoins, la police municipale est intervenue rapidement. Les agents ont tenté de raisonner l’individu et de le désarmer, mais face à la menace imminente pour l’otage, un policier a ouvert le feu, tirant une seule balle pour neutraliser l’homme. Ce dernier, grièvement blessé, a reçu des soins sur place avant de succomber à ses blessures. L’otage, bien que légèrement blessée à l’arme blanche, a pu être secourue rapidement et se trouve hors de danger. Une cellule psychologique sera mise en place pour elle, mais également pour les témoins de la scène et les agents municipaux impliqués dans l’intervention.

Enquête en cours et questions sans réponse

Le procureur de Saint-Étienne, David Charmatz, a annoncé l’ouverture de deux enquêtes : l’une pour retracer le parcours de l’agresseur et comprendre ses motivations, et l’autre pour examiner les circonstances exactes du tir mortel. À ce stade, l’identité de l’homme demeure inconnue, aucune pièce d’identité n’ayant été retrouvée sur lui. Son corps a été placé sous scellé pour identification. Selon les premières observations, « l’attaque ne semble pas avoir de connotation terroriste », a précisé le procureur, ajoutant que l’individu n’a pas proféré de paroles à caractère religieux pendant l’attaque, bien que ces éléments restent à confirmer. Les vidéos de l’incident, capturées par les caméras piétons des agents et les systèmes de vidéosurveillance du centre-ville, seront analysées pour reconstituer les faits. Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, s’est rendu sur place dans la soirée et a tenu à saluer « le sang-froid et le professionnalisme » des policiers municipaux. « Sans leur intervention rapide, cette femme et peut-être d’autres innocents auraient pu perdre la vie », a-t-il déclaré. Il a également souligné que c’est la première fois en dix ans que la police municipale de la ville, armée depuis 2013, utilise son arme de service.

Pendant l’intervention, un important périmètre de sécurité a été établi, paralysant le quartier et interrompant temporairement la circulation des trams dans le centre-ville. Les Stéphanois présents sur les lieux ont exprimé leur effroi face à cet acte d’une violence rare. Le maire a également annoncé la mise en place d’une cellule psychologique pour les témoins, les habitants choqués, ainsi que pour les dix agents municipaux impliqués dans l’opération. « C’est un événement marquant pour nos forces de l’ordre, qui doivent être accompagnées face à ce type de traumatisme », a-t-il ajouté. Si la motivation de l’agresseur reste un mystère, les autorités locales assurent que la ville est désormais sécurisée. « La priorité est maintenant de comprendre les faits et de tirer toutes les leçons nécessaires de cette intervention », a conclu le procureur. Les Stéphanois, quant à eux, tentent de reprendre leur quotidien après cet événement troublant qui souligne une fois de plus la nécessité d’une vigilance constante face aux actes de violence.

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