Avec 14 ministres de plein exercice et 21 ministres délégués, ce gouvernement marque un tournant dans la politique d’Emmanuel Macron, visant à rassembler au-delà des clivages traditionnels.

Une équipe marquée par la diversité politique

Le nouveau gouvernement reflète une alliance plurielle, bien que certains grands noms de la gauche déclinent l’invitation. Si François Bayrou n’a pas réussi à convaincre Xavier Bertrand ou des figures socialistes en vue, il a néanmoins recruté des personnalités d’envergure comme Manuel Valls , nommé ministre d’État des Outre-mer, et François Rebsamen , qui prendront les rênes de l’Aménagement du territoire. À droite, Bruno Retailleau conserve le ministère de l’Intérieur, tandis que Rachida Dati est reconduite à la Culture.

Les ministres de plein exercice comprennent également des figures expérimentées comme Élisabeth Borne , qui devient ministre d’État chargée de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, ou Gérald Darmanin , nommé garde des Sceaux, une première dans sa carrière. Ce gouvernement, qui compte plusieurs personnalités sans étiquette, illustre aussi la volonté de François Bayrou de se positionner comme un rassembleur en temps de crise.

Des ministres délégués pour une approche ciblée

Les ministres délégués sont, eux, chargés de dossiers spécifiques, révélant une stratégie gouvernementale de décentralisation des responsabilités. Aurore Bergé , par exemple, prend en charge l’égalité entre les femmes et les hommes, un portefeuille central dans un contexte de débats sur les droits et libertés. Amélie de Montchalin , quant à elle, héritière des Comptes publics, un poste clé alors que la France cherche à maîtriser son déficit. Le numérique et l’intelligence artificielle, les secteurs stratégiques, seront supervisés par Clara Chappaz , tandis que Marc Ferracci s’occupera de l’industrie et de l’énergie. Ces nominations témoignent d’un désir d’accélérer la modernisation du pays tout en répondant aux défis climatiques et économiques.

Le logement, autre enjeu crucial, revient à Valérie Létard , tandis que Philippe Tabarot est chargé des transports, un domaine à fort enjeu à l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024. Enfin, les territoires ruraux, souvent négligés, trouvent un interlocuteur dédié en la personne de Françoise Gatel .

Un pari ambitieux pour François Bayrou

Avec ce gouvernement, François Bayrou parvient à équilibrer figures expérimentées et nouveaux visages. Mais la tâche s’annonce immense. L’économie reste un défi de taille, tout comme la réconciliation d’une France fracturée. Les observateurs politiques notent déjà les absences de grandes figures de gauche, qui pourraient limiter les marges de manœuvre du Premier ministre dans un contexte d’Assemblée nationale fragmentée. Alors que la France traverse des turbulences politiques et économiques, ce gouvernement est censé marquer un tournant, avec une approche pragmatique et des priorités claires. Les premières semaines seront cruciales pour mesurer l’impact de cette équipe sur la scène nationale.

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