Ce mercredi 22 janvier, aux alentours de 14h30, la tranquillité du centre-ville de Brive, en Corrèze, a été brutalement perturbée. Un homme, entièrement nu et armé d’un couteau de grande taille, a semé la panique avant d’être neutralisé par la police dans la Collégiale Saint-Martin. Selon Florence Leroux-Ghristi, procureure de la République de Brive, l’individu avait précédemment volé un véhicule avant de le stationner à proximité de l’église. 

Des témoins décrivent une scène de confusion et de peur. Alicia, vendeuse dans une boutique à quelques dizaines de mètres, raconte : « J’ai vu un homme tout nu sortir et courir avec un couteau vers l’église. J’ai fait entrer les passants et fermé la porte en attendant que ça se passe. » À quelques pas, Guillaume, employé sur la place, se souvient : « Je regarde ma caisse et là j’entends pam-pam-pam-pam, quelques coups de feu. » Une commerçante, citée par France 3, précise que l’homme brandissait un couteau de boucher de manière provocante avant de courir en direction de la collégiale. Une fois à l’intérieur, l’individu a continué de menacer des passants et les policiers tout en s’automutilant, selon les autorités.

Les policiers contraints de tirer

Face à la dangerosité de la situation, les forces de l’ordre, déjà menacées par l’homme armé, ont ouvert le feu. L’individu est décédé des suites de ses blessures. Selon la procureure Leroux-Ghristi, il n’a proféré « aucun propos à connotation religieuse » pendant l’incident, et son identité n’est pas encore confirmée. Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes à la suite de ce drame. La première enquête, menée par les autorités locales, vise les chefs d’accusation de « vol de véhicule » et de « tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». La seconde, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), porte sur les circonstances du tir fatal. Entre deux et quatre policiers pourraient être concernés par cette investigation pour « homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique ».

Une cellule psychologique et des zones d’ombre

Le choc est profond parmi les habitants et les commerçants de Brive. « On est assez choqués », confie Annick, témoin de la scène, à France 3. Une cellule psychologique a été mise en place pour les nombreux témoins qui ont assisté à ce moment dramatique. Cet incident soulève également des interrogations sur les motivations de l’individu. Pourquoi cet homme, nu et armé, s’est-il livré à de telles actions ? La procureure a précisé que les autorités travaillent activement pour identifier l’homme et retracer son parcours avant l’événement. Tandis que les enquêtes se poursuivent, ce drame relance les débats sur la gestion des situations de crise par les forces de l’ordre et l’accompagnement des personnes en détresse psychologique.

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