Selon plusieurs sources rapportées par Politico, Donald Trump aurait confié à ses proches qu’Elon Musk quittera bientôt son poste de « special government employee », un statut temporaire permettant à une personnalité du secteur privé d’occuper brièvement des fonctions publiques aux États-Unis. Limitée à 130 jours par an, cette disposition a permis au patron de Tesla et SpaceX de siéger au sein de l’administration tout en conservant la direction de ses entreprises.
Malgré les éloges publics du président, des tensions grandissantes ont été relevées au sein du cabinet présidentiel. Plusieurs membres de l’administration jugeront Elon Musk « ingérable » et critiqueront son imprévisibilité, notamment ses prises de position controversées sur X (ex-Twitter), le réseau social qu’il dirige.
Un revers électoral et des répercussions économiques
La semaine dernière, le soutien d’Elon Musk à un juge conservateur dans le Wisconsin n’a pas suffi à faire basculer le vote : le candidat soutenu par Musk a essuyé une lourde défaite. Ce revers électoral, considéré comme un test de son influence politique, aurait renforcé les doutes sur son utilité stratégique au sein de l’administration Trump.
Mardi soir, alors que l’information sur un potentiel départ se répandait, le titre de Tesla rebondissait en Bourse après plusieurs semaines de chute. En effet, l’implication politique de Musk, notamment dans l’équipe gouvernementale, a entraîné une vague de boycotts internationaux contre ses entreprises. Tesla vient d’annoncer une baisse de 13 % de ses ventes au premier trimestre 2025, un recul inédit dans l’histoire de la marque.
Une séparation à l’amiable ?
Malgré cette mise à distance annoncée, Donald Trump n’a pas tari d’éloges à l’égard du milliardaire, le qualifiant de « patriote » et de « véritable ami » lors d’une réunion de cabinet fin mars. « À un moment donné, Elon voudra retourner à ses entreprises », a-t-il récemment déclaré à la presse, tout en assurant vouloir le « garder aussi longtemps que possible ».
Dans une interview accordée à Fox News, Elon Musk a exprimé sa fierté du travail accompli dans le cadre du DOGE, notamment pour « réduire le déficit de 1.000 milliards de dollars ». Des propos qui sonnent comme un adieu en douceur, même si le chef d’entreprise pourrait continuer à graviter dans l’orbite présidentielle en tant que conseiller informel.
Reste à savoir si ce retrait permettra d’apaiser les tensions internes à la Maison-Blanche et les controverses entourant le DOGE. Pour les marchés comme pour ses entreprises, cette sortie semble en tout cas déjà bénéfique.